Ma solitude rêve d'amour

À l'heure où l'ombre du mystère,
Étends son lourd manteau d'ennui,
Rêvant à l'aube salutaire,
J'accepte le froid de la nuit !
Crois-tu pouvoir réduire en cendres,
Mes pauvres souvenirs passés ?
Pour moi, je ne puis me déprendre,
De tant de rêves amassés.
Prêtresse de ma solitude,
Puisque me voici désarmé,
Tu peux, en ta sollicitude,
Me consacrer au mal d'aimer !
On dit qu'au creuset du silence,
Se forge l'espoir du retour…
Peux-tu me donner cette chance,
D'ébaucher des rêves d'amour ?
Déjà, là-bas, perçant la brume,
L'aurore de ses traits dorés,
Poursuit la nuit qui se consume :
Pour moi, c'est l'heure d'espérer !