Au Coeur De Mon Ame

Aphrodite, combien de cœurs déchirés, perdus ?
Ô, les amours déçues, les amours déchues ;
Saturne, combien de cœurs oubliés, pendus ?
Des issues non voulues, nos rêves révolus.
Un cœur qui bat, gonflant une haletante poitrine ;
Un cœur qui bat, gonflant un rameau intime ;
Mais ce cœur qui frappe, pendule d’une horloge maligne,
Mais ce cœur décompte l’arrivée de l’heure ultime.
Peu importe tout ce qu’il aura battu en pensant à demain,
Peu importe tout ce qu’il aura battu sur des chagrins,
Et tout autant ses battements perdus sur les chemins :
Pour finir en pourriture, tous ces battements vains.
Qu’il soit dessiné sur une feuille ou découpé en vitrail,
Ou caché, protégé, en plein cœur de votre poitrail,
Il finira oublié dans un cimetière, un grenier, une muraille ;
Alors je vis sans me soucier ! Et sans regarder, traverse les rails…
