
Je verse des larmes de sang,
Me voila qui meurt, mais pourtant s'éveille,
Pourquoi ton corp est froid, pourtant,
Ta chaleur en moi se répend sans soleil.
Je suis épuisée de faire semblant,
D'être là, à tes coté sans pouvoir l'être vraiment,
Je suis jalouse des autres, ils n'ont besoin d'aucun faux fuyant,
Ils peuvent t'approcher sans crainte, sans paravent.
Et moi qui reste sous le vent glacial,
Je suis seule avec mon sang qui s'épanche,
Je reste là, et j'attends, aussi loyal,
Comme ma mort, toujours bleu pervenche.
Le verre est là, posé devant moi,
Le Graal des temps troublés et amoureux,
Je reste là, sans quètes et sans roi,
Je suis las d,attendre, mais je reste pour nous deux.
Je comprends les raisons qui nous poussent,
A demeurer caché, sans regard opportuns,
Mais la douleur reste en moi et pousse,
Le poignard plus loin dans son mortel parfum.
Regarde mes yeux, plein de verve et de vie,
Je suis au poste, toujours près de toi,
Comme la lune, je te suis sans bruit,
Et j'attends toujours, que le soleil s'enfuit.
Regarde le verre qui je tiens à la main,
De mon sang a rabords, il est emplis,
Ma vie est à toi, prend ce qui te plait, demain
Je serait toujours là, un sourire embelli.
Mon sang est ruisselant sur le sol,
D'un geste bruque, tu refuse ma vie, sans regard acide,
Jamais plus douce offrande que mon sang sur ce sol,
Je suis heureuse même si la coupe de ma vie, désormais est vide.