Départ de l'été et s'en va l'espoir couché
Sous la couche, au petit matin des mots volés,
Sur les pierres, pleure le sourire
De son regard, qui se veut haïr...
Et dansent les rubans noirs qui l'étouffent
Comme un serpent caché sous la mousse...
Alors doucement glisse le lierre
Sur les chemins blancs de poussière.
Larmes de sang glissant sur le papier
Crevant son coeur tout chiffonné
Des secrets lourds, habillés de mensonges
Dans ses rêves, chassent les songes...
Euphorie d'un troubadour,
Sous le ciel fané de tous les jours,
Masques blêmes aux miroirs brisés
Sous les chaînes de l'hivers scellés.
Tourbillon de lumières sombres ensevelies
Monotonie des fleurs maigries...
Sur la froideur aux pays qui se tournent,
Draps salis des amours qui se contournent,
S'installe la douleur dans ses veines
Comme un voile, tombe sa peine
Fragrance d'un manteau d'épines
Sur sa peau, avec force, s'agglutinent!
Et coulent les larmes de sang,
Tapis rouge sur le sol, se prétend.
L'oraison crie la douleur qui la suit,
Soprano d'une musique sans bruit
Sur le silence, souffle le vent sur les feuilles,
Tombe l'habit de l'arbre sur le seuil.
Et coule la rivière des pleurs,
Et se noie, dans le précipice des douleurs.
Larmes de sang, à ses joues, colorer...
Tristesse cinglant son coeur, comme des lames aiguisées,
Vie brisée, comme le verre, vole en éclat
Dans le fond du puit, se perd là-bas!