Dans un autre ouvrage du meme auteur- Vampires de la Hongrie et de ses alentours (1749), on trouve la definition suivante du vampire :
« Les revenants de Hongrie, les vampires, sont des hommes morts depuis un temps considerable, quelquefois plus, quelquefois moins long, qui sortent de leurs tombeaux et viennent inquieter les vivants, leur sucer le sang, leurs apparaissent, font le tintamarre a leur porte et enfin leur causent la mort. »
Si les specialistes sont unanimes quant aux premiers emplois du mot «vampire », il n en est pas ainsi en ce qui concerne l etymologie du terme. Florent Montaclair, auteur de plusieurs ouvrages critiques sur la litterature fantastique, affirme que le terme «vampire », tel qu il est orthographie aujourd hui, serait emprunte a l allemand vampir, derive du serbe vampir. A l origine de ces formes serait le mot turc uber, qui signifie « sorciere ».
Ivanitchka Gueorguieva, specialiste d ethnographie slave, designe comme etymon de « vampire », la forme du slavon opir. Cette forme s est conservee dans la langue serbe moderne, ou l on rencontre le verbe piriti (se gonfler, s enfler). Cette theorie semble tres plausible, si l on prend en consideration les differentes representations du vampire dans l imaginaire slave.
L apparence frequemment attribuee au vampire par les populations bulgare et serbe, est celle d une outre vivante, remplie de sang, et qui roule par terre. Le vampire cause de differents degats-il chevauche le betail, boit son sang et s attaque parfois aux humains. Le seul moyen de l eliminer est de le percer avec une aiguille, une epine, un clou ou tout autre objet aigu.
Meme lorsqu il emprunte une apparence humaine, la seule façon de le detruire reste de le transpercer. Dans ce cas, de son corps gelatineux et sans aucun os, s ecoule tout le sang qu il a absorbe.
Ces croyances populaires, liees aux vampires persistent dans certaines regions de Bulgarie et Serbie jusqu a la fin du XIXeme siecle.
