Je convoite sans mot tes lèvres argentées,
Que mes yeux innocents caressent de désir,
Consumant peu à peu ma chère volonté,
Qui sous tes douces mains, se garde de frémir.
Je ne puis supporter cette saine douleur,
Qui ronge mon esprit et souille ma vertu,
Ma belle âme est marquée d'une charnelle peur,
Puisses tu pour toujours te soustraire à ma vue…
Et que mes maudits doigts parcourent ta toison,
Sacrifiant à mes dents ta chaire satinée,
Que nos êtres se noient en folle déraison,
Qu'à terre je sois jeté, vaincu par tes baisers.