Aveuglante magnificence,
Affublée de célestes insignes,
Elle déstabilise les sens
Et inocule la foudre divine.

Pauvre âme vacillante
De désirs ardents et impétueux,
Exhorte mes mains tremblantes
A étreindre l’orageuse beauté des cieux.

Les minutes éprouvées
Aliènent ma pauvre raison,
Obnubile mes pensées
Dans une lascive oraison.

L’ ébat tendre et sulfureux
Enceint nos âmes et chairs,
Substantiel et âpre feu
Qui ravive mon enfer.

Animalité des instincts
Par l’ordonnance de la Nature,
Alors, je m’ abreuve en ses reins,
Me délecte de la luxure.

Ses crocs acérés s’insèrent
Et lacèrent, mon coeur chancelant,
Cette passion, déjà m’ enserre
Et m’ enceint d’un brasier ardent.

Je me consume inéluctablement
Sous ses caresses impitoyables,
Des lésions s’esquissent implacablement,
Mon sang ruisselle, O misérable.

Assouvie et rayonnante,
Tu t’es éloignée impunément ;
Chaque jour, ton démon me hante,
Et m’ écartèle en me souriant.

Mon esprit, surevolté et insolent,
Enfante des pensées discordantes,
Des nuées de corbeaux vociférants
Dans mes insomnies balbutiantes.

C’est un cauchemar inextricable
Où nul exutoire ne scintille,
Le tonnerre violemment m’ accable
Et des éclairs noirs je vomis.

Mes yeux sont imprégnés
De l’insoutenable géhenne,
Mon coeur tu as violé
Et cela, sans l’ombre d’une peine.

Remballe tes ineptes intentions,
Nul sauveur ne m’est attribué ;
Eloigne-toi de ma déraison,
Incandescente, noire et éplorée.

Je suis lépreux, métèque et apostat,
Intrinsèquement aliéné.
Je demeure là où tu ne viens pas,
Dans le soufre, l’absence de paix.

Rien ne me rassérène,
Tout incarne l’inanité,
Ni l’amour ni la haine,
Je suis mort, inanimé.